Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l’attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d’un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s’effondre, Liam a une certitude. Ce monde sauvage n’est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d’autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d’un enfant terrifié.

Ouvrir un roman de Sandrine Collette s’est entré dans les noirceurs de l’âme humaine.

“On était des loups” ne déroge pas à la règle.

Tout au long de ce périple, à la fois sauvage et incertain, nous assistons à la métamorphose d’un homme qui apprend à devenir père, à aimer cet enfant encombrant. Sa carapace apparemment indestructible se fend au fil des pages et des kilomètres parcourus.

C’est aussi un roman d’espace et de territoire où les héros vivent à l’écart du monde quasiment en autarcie. une vie de famille mais surtout vie sauvage et “libre”, à l’écoute de cette nature qui pour Liam est le moyen de subvenir aux besoins de sa femme et son fils.

Ecriture animale où les non-dits, les regards et les actes tiennent lieu de mots.

Le talent de Sandrine Collette éclabousse à chaque page.

MAGISTRAL !

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