“J’écris les travées et les silences, ce que l’on ne voit pas, ce que l’on entend pas. J’écris les chemins que l’on évite et ceux que l’on a oubliés. J’étreins les autres, ceux dont l’histoire se propage dans la mienne, comme le courant d’eau douce qui se déverse dans la mer. Je fais parler les fantômes pour qu’ils cessent de me hanter. J’écris parce que ma mère tenant ses livres contre sa poitrine comme s’ils avaient été des enfants”.
Avec “Tous les hommes désirent naturellement savoir” Nina Bouraoui signe un roman envoûtant sur les origines du désir et de la violence. Un récit émouvant comme un chant qui oscille entre intime et universel.
Voguant entre ses souvenirs, de l’Algérie à la France, L’auteure nous offre une part d’elle même dans ce combat intérieur et sa délivrance par l’écriture. Les mots sont forts. Accepter sa différence deviendra une évidence et une force.
Roman qui exprime avec brio le tiraillement entre l’éducation, les désirs et l’acceptation de soi.
Lecture émouvante, un très beau texte.