Lorsqu’elle perd son poste de rédactrice dans une agence de pub, Dija se voit proposer de rejoindre une entreprise d’insertion par la cuisine. L’atmosphère est chaleureuse et sympathique, les effluves délicieux et le casting relevé : il y a Véronique, l’infirmière en burn-out; Jean, le grand timide; Gérald, un repris de justice à la petite semaine; Johnny-Bryan, un altruiste opposé à l’idée même du travail… d’autres personnages non moins attachants et hauts en couleur les rejoindront. Sous la houlette optimiste du chef Achour, convaincu des bienfaits de l’esprit collectif et de l’entraide, cette jolie assemblée d’âmes brisées va apprendre à s’apprivoiser en se réconciliant avec les saveurs de la vie.

Ce roman est un hymne à la tolérance, à la solidarité, Un conte des temps modernes qui met du baume au cœur en cette période minée par l’inquiétude, l’individualisme grandissant, l’exploitation des plus faibles, la montée des extrémismes et le regard de plus en plus inquisiteur sur l’autre.

Force est de constater que le plus souvent , nous ne sommes qu’une catégorie où règne les chiffres et les pourcentages !

On nous range dans des cases, parfois même nous y allons de notre propre gré : communautarisme, origine, sexe, religion opposés au « devoir » d’intégration. Alors que nous sommes tous pareils, personne n’est à l’abri, on peut être à tous moments malmené, frustré ou écarté sans raison pour finalement devenir ces damnés de la société.

La réponse de Dija : « Je suis libre partout, ni racine étouffée, ni aile brisée. »

La réponse d’Achour : « Si seulement les gens adoptaient les gens, les différences et les autres cultures comme ils s’emparent des plats venus d’ailleurs …. »

Le chef de la cuisine tente ainsi de mettre de l’exotisme dans la vie de ces exclus. La théorie des aubergines prend sens. On y arrivera mais pas seuls ! Il leur inculque la notion d’entraide. Une fratrie se forme, comme une colocation avec ces complicités, ces coups de gueule. Petit à petit les masques tombent, chacun finit par se dévoiler, racontant son parcours avec sincérité, écoutant avec bienveillance.

Les gens ne sont pas fait d’un seul bloc. Il faut SE donner la peine de déchiffrer les âmes, il faut creuser la surface.

Je vous laisse maintenant entre les mains de Leïla Bahsaïn, son écriture brillante, ces réflexions féroces, acerbes et drôles vont sans nul doute vous emporter. L’auteure, aussi forte et déterminée que son héroïne, nous pousse à la réflexion, nous prend parfois à témoin, nous interpellant !

C’est salutaire, essentiel … il y a urgence.

Je lance un appel aux enseignants, lisez des extraits au collège, au lycée. C’est là que tout se joue !

«  C’est de la folie de haïr toutes les roses parce qu’une épine vous à piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué »

Le petit prince

MERCI ET BRAVO POUR CE MAGNIFIQUE ROMAN , LE LIRE EST UN DEVOIR DE CITOYEN DU MONDE.

Longue vie « Les gens dans la cuisine »

Vive la théorie des aubergines

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