A 39 ans, Élise, célibataire, vit dans la famille de sa sœur, gynécologue réputée et de son beau-frère, agent immobilier. Elle tient la maison et s’occupe des 4 enfants du foyer et son existence s’écoule ainsi dans une espèce de rythme immuable : depuis toujours Élise vit dans l’ombre de sa sœur. Aux yeux de l’extérieur, elle passe pour une fille fragile, timide, incapable de se débrouiller seule. Tout à coup, elle se met en quête d’un homme sur internet … et c’est le grain de sable qui va enrayer le mécanisme parfaitement huilé de cette famille de notable. Mais quelle mouche a piqué Élise ? Personne ne comprend. Elle affirme qu’elle a envie de vivre, c’est tout. Et qu’aucune mise en garde, aucun chantage, aucune menace ne la fera renoncer à l’antiquaire qu’elle vient de rencontrer.
Ce roman, très bien écrit, est l’histoire d’une famille, une famille banale mais famille qui cache d’innombrables secrets.
Une histoire qui commence comme un film de Sautet ou « belgitude » oblige, comme les frères Dardenne et qui se termine comme un film de Clouzot ou comme un livre de Simenon !
Petit à petit une tension, un jeu de cache-cache s’installent dévoilant des secrets méprisables.
Armel Job à un indéniable talent pour inventer et raconter des histoires à rebondissements multiples. Il cultive l’art de faire vivre des personnages dont la psychologie est à la fois simple et complexe. Il nous entraîne dans une spirale dont on ne devine pas la suite !
Et même si l’on sait dès le début que quelque chose est arrivé : un journaliste mène l’enquête, l’auteur nous balade, nous dupe. Personne n’est innocent et le plus coupable n’est pas celui que l’on croit.
Armel Job s’amuse à notre insu, nous dirige vers l’acceptable et l’inacceptable, sonde l’âme humaine comme personne.
Il est un maître dans l’art de nous surprendre,
Avons nous tous quelque chose à cacher ?
J’ai fait la connaissance d’ Armel Job lors de la remise du prix Horizon 2020 à Florence Herrlemann pour “L’appartement du dessous”.
Très belle découverte !