Depuis qu’il est sans travail, Philippe passe ses journées à attendre. Attendre que Lucas, son fils de seize ans, rentre du lycée, attendre que sa femme termine sa journée de travail. Il n’y a guère que les dîners du dimanche avec ses copains du hameau, la chasse et la perspective d’y initier son fils qui rompent le fil des jours.
Lorsque Julien, un Parisien venu se terrer dans la maison d’en face, débarque, la vie de Philippe bascule. Il se met à épier ce voisin qui le fascine et l’obsède, cherche à le faire accepter de son entourage qui s’en méfie.
Tout au bonheur de se sentir à nouveau vivant et utile, et d’exister pour son fils et ce voisin novice, Philippe ne voit pas poindre le drame.

L’âme du fusil est un terme technique qui désigne le diamètre du canon d’un fusil. Titre qui fait référence au héros de ce livre, Philippe, un campagnard qui a le chasse dans la peau. C’est son identité et sa culture.

Le fusil renvoie aussi à la violence et à la mort : les premiers mots du roman : ” J’ai tiré à bout touchant. Deux coups dans son ventre”. Le récit est écrit à postériori, quand Philippe n’est plus qu’un vieillard.

Alors que s’est-il passé cet été-là ? Tout le roman se joue ainsi de cette tension qui se noue au gré des silences et des coups de carabine.

Elsa Marpeau dépeint avec finesse les rapports humains.

Belle découverte !

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