« La carte postale est arrivée dans notre boîte aux lettres au milieu des traditionnelles cartes de voeux. Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme. Il y avait l’opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale, en explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi.
Ce livre m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
J’ai essayé de comprendre pourquoi ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et d’éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages.
Le roman de mes ancêtres est aussi une quête initiatique sur la signification du mot “Juif” dans une vie laïque. »
Roman qui se lit comme une saga en forme de thriller tragique. Tout part de la découverte le 06/01/2003 d’une carte postale anonyme dans la boîte aux lettres familiale. Qui a envoyé cette carte ?
C’est une enquête qui retrace l’histoire de la famille Rabinovitch de la Russie à la Lettonie, de la Palestine à la France …
Chapitres courts, écrits dans un style simple, cru. On est vite pris par le souffle de ce récit, oubliant qu’Anne Berest raconte sa propre histoire.
Un beau et nécessaire travail de mémoire !